LA PRINSE PETI
1 · 2 · 3 · 4 · 5 · 6 · 7 · 8 · 9 · 10 · 11 · 12 · 13 · 14 · 15 · 16 · 17 · 18 · 19 · 20 · 21 · 22 · 23 · 24 · 25 · 26 · 27

27. La vista

Mostra ance la testo orijinal

E aora, serta, ses anios ia pasa ja … Me ia raconta ancora nunca esta avenis. La cameradas ci ia revide me ia es vera contente de revide me vivente. Me ia es triste, ma me ia dise a los – “Par causa de fatiga …”

Et maintenant, bien sûr, ça fait six ans déjà… Je n’ai jamais encore raconté cette histoire. Les camarades qui m’ont revu ont été bien contents de me revoir vivant. J’étais triste mais je leur disais: «C’est la fatigue…»

Aora me es pico consolada. Per dise … no intera. Ma me es serta ce el ia reveni a sua planeta, car, a la leva de sol, me no ia retrova sua corpo. Lo no ia es un corpo tan pesosa … E me gusta a note escuta la stelas. Los es como sincosento milion campanetas …

Maintenant je me suis un peu consolé. C’est à dire… pas tout à fait. Mais je sais bien qu’il est revenu à sa planète, car, au lever du jour, je n’ai pas retrouvé son corps. Ce n’était pas un corps tellement lourd… Et j’aime la nuit écouter les étoiles. C’est comme cinq cent millions de grelots…

Ma aora un cosa estracomun aveni. A la paramorde cual me ia desinia per la prinse peti, me ia oblida ajunta la corea de cuoro! El ia pote nunca fisa lo a sua ovea. Alora me demanda a me – “Cual ia aveni sur sua planeta? Cisa la ovea ia come la flor …”

Mais voilà qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire. La muselière que j’ai dessinée pour le petit prince, j’ai oublié d’y ajouter la courroie de cuir! Il n’aura jamais pu l’attacher au mouton. Alors je me demande: «Que s’est-il passé sur sa planète? Peut-être bien que le mouton a mangé la fleur…»

A veses, me dise a me – “Serta no! La prinse peti enclui sua flor a tota notes su sua covrente de vitro, e vijila bon sua ovea …” Alora me es felis. E tota la stelas rie dulse.

Tantôt je me dis: «Sûrement non! Le petit prince enferme sa fleur toutes les nuits sous son globe de verre, et il surveille bien son mouton…» Alors je suis heureux. Et toutes les étoiles rient doucement.

A veses me dise a me – “Si on es destraeda a un ves o un otra, acel sufisi! El ia oblida, a un sera, la covrente de vitro, o egal la ovea ia sorti sin sona en la note …” Alora tota la campanetas cambia se a larmas! …

Tantôt je me dis: «On est distrait une fois ou l’autre, et ça suffit! Il a oublié, un soir, le globe de verre, ou bien le mouton est sorti sans bruit pendant la nuit…» Alors les grelots se changent tous en larmes! …


On ave asi un misterio vera grande. Per ance tu ci ama la prinse peti, como per me, no cosa en la universo es la mesma si en alga loca, on no sabe do, un ovea cual nos no conose ia come, o no ia come, un rosa …

C’est là un bien grand mystère. Pour vous qui aimez aussi le petit prince, comme pour moi, rien de l’univers n’est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose…

Regarda la sielo. Demanda a tu – “La ovea ia come o no ia come la flor?” E tu va vide como tota cambia …

Regardez le ciel. Demandez-vous: «Le mouton oui ou non a-t-il mangé la fleur?» Et vous verrez comme tout change…

E no person grande a cualce ves va comprende ce esta es tan importante!

Et aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d’importance!


Esta es, per me, la vista la plu bela e la plu triste de mundo. Lo es la mesma vista como a la paje presedente, ma me ia desinia lo a un plu ves per mostra bon lo a tu. Lo es asi do la prinse peti ia apare sur la tera, e ia desapare a pos.

Ça c’est, pour moi, le plus beau et le plus triste paysage du monde. C’est le même paysage que celui de la page précédente, mais je l’ai dessiné une fois encore pour bien vous le montrer. C’est ici que le petit prince a apparu sur terre, puis disparu.

Regarda atendosa esta vista per es serta de reconose lo, si tu viaja a alga dia en Africa, en la deserto. E, si lo aveni ce tu pasa tra ala, me suplica tu: no freta, ma espeta pico, direta su la stela! Si alora un enfante veni a tu, si el rie, si el ave capeles oro, si el no responde cuando on demanda a el, tu va divina bon ci el es. Alora fa jentil! No lasa ce me resta tan triste: scrive rapida a me ce el ia reveni …

Regardez attentivement ce paysage afin d’être sûrs de le reconnaître, si vous voyagez un jour en Afrique, dans le désert. Et, s’il vous arrive de passer par là, je vous en supplie, ne vous pressez pas, attendez un peu juste sous l’étoile! Si alors un enfant vient à vous, s’il rit, s’il a des cheveux d’or, s’il ne répond pas quand on l’interroge, vous devinerez bien qui il est. Alors soyez gentils! Ne me laissez pas tellement triste: écrivez-moi vite qu’il est revenu…

Esta paje es presentada con la lisensa CC Attribution-Share Alike 4.0 International.
Lo ia es automatada jenerada de la paje corespondente en la Vici de Elefen a 23 marto 2024 (17:15 UTC).