LA VIAJOR SUR LA TERA
PreambulManoscrito de Daniel O’Donovan (Parte 1)Manoscrito de Daniel O’Donovan (Parte 1, segue)Manoscrito de Daniel O’Donovan (Parte 1, Sonia)Manoscrito de Daniel O’Donovan (Parte 2)I. De la dirijor de la Revista de Fairfax a Sr Charles DraytonII. De Charles Drayton a la dirijorIII. De Sra Smyth a la dirijor de la Revista de FairfaxIV. Reporta de la dotor ThorntonV. Frato de un letera de Sra G.

Manoscrito de Daniel O’Donovan (Parte 1, segue)

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Temprana, a la doman, me ia clui mea valis e me ia parti. Mea tio ia es ancora dorminte. Lo ia es la momento cual me ia eleje, an si la tren cual me ia debe prende ia es anunsiada sola per multe plu tarda. Me ia calcula ce mea letera va veni a mea tio sirca la ora de mea parti. Acel idea ci ia zeli me a la dia presedente ia fa me pensosa, alora, e me ia regrete alga aspetas de mea condui. Esce me no ia engana mea tio? En cualce caso, un person a ci on menti – e me ia menti – deveni un tipo de judor e crese en la mente de la mentor. Me ia es sentinte lo multe clar, ma la viaja disipa pronto acel tristia e me ia lasa me tota a la plaser de sonia un felisia nonconoseda, regardante, tra la fenetra, vistas cual me es vidente a la ves prima. A la posmedia de la dia seguente, me ia ateni la vila Fairfax.

De bonne heure, le lendemain, je fermai ma valise et partis. Mon oncle dormait encore. C’était le moment que j’avais choisi, bien que le train que je devais prendre ne fût annoncé que pour beaucoup plus tard. Je calculai que ma lettre parviendrait à mon oncle à peu près à l’heure de mon départ. Cette idée qui m’avait transporté la veille me rendait pensif, à présent, et je regrettai certains aspects de ma conduite. N’avais-je pas trompé mon oncle ? On a beau faire, une personne à qui l’on ment, et j’avais menti, devient une sorte de juge et grandit aux yeux du menteur. Je ressentais cela très vivement, mais le voyage dissipa bientôt cette tristesse et je m’abandonnai tout entier au plaisir de rêver à un bonheur inconnu en regardant par la fenêtre des paysages que je voyais pour la première fois. Dans l’après-midi du lendemain, j’atteignis la ville de Fairfax.

Acel es construida a fondo de un vale e on descovre lo subita, a la fini de un cadena de colinas cual asconde lo como un cortina. Un rio profonda presipe traversa lo. Tota la vias es bordada par arbores e paveda con brices ros, ma la casas asconde a fondo de jardinetas plantada con bux. Lo es un vila grave e silente, vera diferente de mea vila de nase. On no vide persones reposante su la arcos de porte, vaninte en la caldia de la posmedia. On ta dise ce la abitores sorti nunca e la bolevares es sempre vacua.

Elle est bâtie au fond d’une vallée et on la découvre tout d’un coup, au bout d’une chaîne de collines qui la cache comme d’un rideau. Un fleuve profondément encaissé la traverse. Toutes les rues sont bordées d’arbres et pavées de briques roses, mais les maisons se cachent au fond de petits jardins plantés de buis. C’est une ville grave et silencieuse, bien différente de ma ville natale. On n’y voit personne se reposer sur les porches, en s’éventant dans la chaleur de l’après-midi. On dirait que les habitants ne sortent jamais et les avenues sont toujours désertes.

Me ia entra en un vagoneta cual ia es servinte entre la stasion e la universia. Lo ia traversa la vila e para a basa de un parce grande bordada con arbores. Supra la porteta metal me ia leje un enscrive con leteras de fero: Tu va conose la veria e la veria va libri tu. Me ia prende mea valis e ia desende.

Je pris une voiture qui faisait le service entre la gare et l’université. Elle traversa la ville et s’arrêta au bas d’un grand parc bordé d’arbres. Au-dessus de la grille je lus une inscription en lettres de fer : Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. Je pris ma valise et descendis.

Con la estrema de sua flajelo la vagonor ia indica a me un construi de cual on vide la teto entre la arbores, a fondo de la parce. « Tu puxa sola la porteta e vade reta, el dise, ma si tu veni per segue la cursos, no freta. La recomensa es sola a du semanas pos aora. »

Du bout de son fouet le cocher m’indiqua un bâtiment dont on voyait le faîte entre les arbres, au fond du parc. « Vous n’avez qu’à pousser la grille et aller tout droit, dit-il, mais si vous venez pour suivre les cours, vous avez le temps. La rentrée n’est que dans deux semaines. »

Me ia sensa me rojinte. Lo no ia es nesesada ce me freta si me debe ariva ariva a des-sinco dias ante totas. Cual cosa me ia vade a fa tra esta des-sinco dias? Sin duta mea fas ia es mostrante nonvolente mea confusa, car la vagonor, un joven om vestida cuasi como un campanian, ia cria a me en la ruido de la vagoneta cual ia prepara parti denova : « Sin intende ofende tu! »

Je me sentis rougir. Ce n’était pas la peine de me dépêcher pour arriver quinze jours avant tout le monde. Qu’allais-je faire pendant ces quinze jours ? Sans doute mon visage trahissait-il ma confusion, car le cocher, un jeune homme vêtu à peu près comme un paysan, me cria dans le bruit de la voiture qui s’ébranlait à nouveau : « Sans intention de vous offenser ! »

Me dorsi el e, pasante la porton de fero, ia asede un paseria. Scurales ia veni saltetante asta mea pedes e ia regarda me sin teme, espetante, me suposa, comedas cual on jeta a los usual. Multe alta supra mea testa la venta ia es soflante violente tra ramos. Me ia es rapida paseante. Parente on ia pote vide me de la casas a borda de la parce, de la otra lado de la rua. Me ia ateni final la construida cual la vagonor ia mostra a me distante.

Je lui tournai le dos et, passant la grille, m’engageai dans une allée. Des écureuils vinrent en sautillant jusqu’à mes pieds et me regardèrent sans crainte, dans l’attente, j’imagine, des friandises qu’on avait coutume de leur jeter. À une très grande hauteur au-dessus de ma tête le vent soufflait avec violence au travers des branches. J’allais vite. Il me semblait qu’on pouvait me voir des maisons en bordure du parc, de l’autre côté de la route. J’atteignis enfin l’édifice que le cocher m’avait montré de loin.

Un pasea tra poca minutos ia fa ce me conose la desinia jeneral de la universia intera. Lo es composada sola par du construidas grande en la stilo de la eda antica e posada fas a fas con lunlotra, a ambos estremas de un peso vasta de sespe retangulo. Du linias de casetas es paralel a esta sespe de cual los es separada par un galeria covreda. Final arbores grande de spesies diferente crese pico acaso en esta ensirca.

Quelques minutes de promenade me firent connaître dans son ensemble l’université tout entière. Elle se borne à deux grands édifices bâtis dans le goût de l’Antiquité et placés l’un en face de l’autre, aux deux extrémités d’une immense pièce de gazon en forme de rectangle. Deux rangées de petites maisons s’alignent parallèlement à cette pelouse dont elles sont séparées par une galerie couverte. Enfin de grands arbres d’espèces différentes poussent un peu au hasard dans cet enclos.

Me ia sircoveni la sespe e ia reveni a la plu grande de la du construidas, lo cual me ia persepi de la porton de fero. Lo ia es un copia de la Panteon de Roma, ma construida con brices, estra la colonas cual ia es de marmo blanca. Un teraza larga ia es ensircante lo a tota partes e domina, a un lado, la vila persepida entre la arbores, e, a la otra lado, un estende vasta de prados e bosces peti, traversada par un rua cual asede la colinas. Me ia senta sur la rel de balustres a la lado de la vila e ia comensa refleta. Me ia debe pasa des-sinco dias en un vila do me ia conose nun. Cual cosa me ia vade a fa? Esce me no ia debe maneja prima trova un sala? Ma la idea de vade a colpeta la porte de un casa nonconoseda ia es desplasente, e an tal me ia sabe ce final me ta vade ala. Ma la desira de retarda masima esta momento nongustable ia inspira a me un idea cual me ia trova eselente. Me ta vade a pasa la note en un otel cual me ia vide prosima a la stasion, en tal modo ce me no va pensa a mea sala asta doman. Seguente, pico e pico, me ta xerca informas sur la luas diversa tenida en vila. Me ia vade a leva, cuando me ia vide algun prosiminte a me. Me ia pone mea mano sur mea valis e ia sta nonmovente.

Je fis le tour de la pelouse et revins vers le plus grand des deux édifices, celui que j’avais aperçu de la grille. C’était une copie du Panthéon de Rome, mais construit en brique, à l’exception des colonnes qui étaient de marbre blanc. Une large terrasse l’entourait de toutes parts et commandait, d’un côté, à la ville que l’on apercevait entre les arbres, de l’autre, à une vaste étendue de prés et de petits bois, coupée par une route qui menait aux collines. Je m’assis sur la balustrade du côté de la ville et me mis à réfléchir. J’avais quinze jours à passer dans une ville où je ne connaissais personne. Qu’allais-je faire ? Ne devais-je pas m’occuper d’abord de me trouver une chambre ? Mais la pensée d’aller frapper à la porte d’une maison inconnue me déplaisait et cependant je savais que je finirais par en venir là. Cependant le désir de reculer autant que possible ce moment désagréable m’inspira une idée que je trouvai excellente. J’irais passer la nuit dans un hôtel que j’avais vu près de la gare, de sorte que je n’aurais plus à penser à ma chambre jusqu’au lendemain. Puis, peu à peu, je prendrais des renseignements sur les diverses pensions qu’on tenait en ville. J’allai donc me lever quand je vis quelqu’un s’approcher de moi. Je mis la main sur ma valise et demeurai immobile.

La nonconoseda ia saluta me con un inclina de testa. El ia es grande e vestida multe simple con un costum blu, de moda pasada. Sua fas ia es dur e ostinosa. El ia es parente plu vea ca me e prima me crede ce me ia conose el sin ce me pote recorda do me ia vide el ja.

L’inconnu me salua en inclinant la tête. Il était grand et vêtu avec beaucoup de simplicité d’un costume bleu foncé, taillé à l’ancienne mode. Son visage était dur et volontaire. Il paraissait plus âgé que moi et tout d’abord je crus que je le connaissais sans pouvoir me rappeler où je l’avais vu.

Me ia es surprendeda ce me no ia oia el prosiminte. Me ia es sensante me simultan noncuieta e felis. An si la sol ia es luminante la teraza, on ia ave alga cosa misteriosa en la silentia de esta loca vacua. Me tende ave la sonietas la plu strana. Per un instante me ia imajina ce me ia era, e ce on ave nun fasante me.

Je m’étonnai de ne pas l’avoir entendu s’approcher. Je me sentais inquiet et heureux à la fois. Malgré le soleil qui donnait sur la terrasse, il y avait quelque chose de mystérieux dans le silence de cet endroit solitaire. Je suis porté aux rêveries les plus singulières. Un instant je me figurai que je m’étais trompé, qu’il n’y avait personne devant moi.

An tal ance me ia inclina la testa. Cuando el ia sta a lado de me, la joven om ia para e ia dise a me:

Cependant j’inclinai la tête, moi aussi. Lorsqu’il fut près de moi, le jeune homme s’arrêta et me dit :

— Me divina ce tu es asi con du semanas temprana e ce tu veni de aprende lo. Esce me era?

— Je devine que vous êtes ici en avance de deux semaines et que vous venez de l’apprendre. Est-ce que je me trompe ?

Me ia confirma con testa.

Je fis un signe de tête.

— Me ia divina lo fasil, el ia segue, car me es en la mesma situa. Ma me vide ce an tu no ia trova un sala, el ia dise regardante mea valis. Ance me. Esce tu vole ce nos xerca en junta?

— Je l’ai deviné sans peine, reprit-il, parce que je suis dans le même cas. Mais je vois que vous n’avez pas même trouvé une chambre, dit-il en regardant ma valise. Moi non plus. Voulez-vous que nous en cherchions une ensemble ?

Me no ia responde; el ia segue:

Je ne répondis pas ; il continua :

— Nos ariva tan temprana ce serta nos vade a trova la salas la plu bela de la vila. Me ta consela a tu ce tu eleje un sala prosima a la universia.

— Nous arrivons de si bonne heure que nous devrions trouver les plus belles de la ville. Je vous conseillerais d’en choisir une près de l’université.

Me ia esita per un instante. Parente, multe cosas ia es subita dependente de mea responde, ma la nonconoseda ia ave un regarda onesta cual ia convinse me. Plu, me ia es felis ce me encontra algun tan bondisposada en un loca do me ia es conosente nun. Me ia grasia el e, prendente mea valis en mea mano destra, me ia salta a tera.

J’hésitai un instant. Il me sembla tout à coup que beaucoup de choses dépendaient de ma réponse, mais l’étranger avait un regard honnête qui me décida. J’étais, de plus, heureux de trouver quelqu’un d’aussi obligeant dans un endroit où je ne connaissais personne. Je le remerciai et, prenant ma valise dans ma main droite, je sautai à terre.

Me ia espera secreta ce el va maneja tota la negosias peti cual desplase a me e me ia demanda a el esce el conose bon la vila e alga casa posible. El ia responde ce el no conose.

J’espérai secrètement qu’il se chargerait de toutes les petites négociations que je redoutais et je lui demandai s’il connaissait bien la ville, s’il avait quelque maison en vue. Il me répondit que non.

Nos ia redesende a la porton de fero de cual el leje la enscrive a vose, ajuntante, como si lo cual el dise ta es la segue de la linia cual el veni de leje: « E acel veria no es encontrada tan fasil como tu pare crede lo, no en la modo cual tu comprende lo. » Me dise no cosa; me ia es temente ce el comensa dise parolas desplasente cual ta distanti me de el par causa de un frase cual me gusta multe. Ma el ia silenti e nos ia reasende en silente un bolevar do on persepi casetas gris a retro de jardines. Alga entre los ia es ostentante un panel sur un colona de la porton. On ia leje ala: Salas per lua.

Nous redescendîmes vers la grille dont il lut l’inscription à haute voix en ajoutant, comme si ce qu’il disait était la suite du verset qu’il venait de lire : « Et cette vérité ne se trouve pas aussi facilement que vous semblez le croire, ni de la manière que vous l’entendez. » Je ne dis rien ; je craignais qu’il ne se mît à tenir des propos déplaisants et qui m’auraient éloigné de lui au sujet d’une parole que j’aimais beaucoup. Mais il se tut et nous remontâmes en silence une avenue où s’alignaient de petites maisons grises que l’on apercevait derrière des jardins. Plusieurs d’entre elles portaient un écriteau sur une colonne du porche. On y lisait : Chambres à louer.

Me ia puxa la porteta de un jardin pos cuando me ia discute per alga minutos con mea acompanior. On no ia nesesa eleje con freta, car tota la casas de la strada es construida sur le mesma model. Me ia nota lo a vose per, sin duta, retarda la momento. En segue, me ia atenta oteni ce mea acompanior pasea ante me, e me ia comensa pasea pos el, ma parente el ia debe comprende mea maneja e el ia dise a me alga brusca: « Tu va parla, natural, car lo conserna tua sala. A mea lado, me va prende un sala en vila. » Acel parolas ia ofende me. Me ia vide ce el ia divina la debilia de mea personalia e ce, volente, el ia intende no atende lo.

Je poussai la porte d’un des jardins après avoir délibéré quelques minutes avec mon compagnon. La question d’un choix immédiat ne se posait pas, toutes les maisons de l’avenue étant construites sur le même modèle. J’en fis tout haut la remarque afin, sans doute, de gagner du temps. Puis j’essayai d’obtenir que mon compagnon passât le premier et me mis à marcher derrière lui, mais il parut comprendre mon manège et il me dit avec une certaine brusquerie : « C’est vous qui parlerez, naturellement, puisqu’il s’agit de votre chambre. Quant à moi, j’en prendrai une en ville. » Ces paroles me vexèrent. Je vis qu’il avait deviné la faiblesse de mon caractère et qu’il était résolu de ne pas y faire attention.

Me ia sona. Un fem ia abri pos un momento alga longa — vea, multe reta e alta, vestida con un tela negra e portante un boneta con bandas longa. Sua aspeta ia pare a me tan sever ce me ia parla a ela con timidia, con un vose nonclar. Ela ia escuta me sin interompe me, e ela ia dise dulse: « Esce me debe comprende ce tu es studiante e ce tu xerca un sala? » Me ia roji e me ia responde: « Si. » Cual cosa mea acompanior ia pensa de mea condui? Me no ia es osante regarda el, e el ia es silente.

Je sonnai. Une femme nous ouvrit au bout d’un assez long moment, vieille, très droite et de grande taille, vêtue de drap noir et coiffée d’un bonnet à longs rubans. Je lui trouvai un air si sévère que je fus pris de timidité et lui parlai d’une voix indistincte. Elle m’écouta sans m’interrompre, puis elle me dit doucement : « Dois-je entendre que vous êtes étudiant et que vous voulez une chambre ? » Je devins rouge et répondis : « Oui. » Que pensait mon compagnon de mon assurance ? Je n’osais le regarder et il ne disait rien.

La dama vea ia gida nos a la nivel prima e ia entra ante nos en un sala grande do ela ia puxa direta la covrefenetras. Platanes ia es ascondente la vista; un lus esitosa ia es cadente sur la parceta negrida e briliante. On ia es vidente en un angulo un leto con colonas e en un otra angulo un table vera simple e un seja de palia. Tota ia es parente atendosa limpa, ma, an si esta sala ta es mal ordinada, me ia ta prende lo. Me ia vole conclui rapida. « Lo conveni », me ia dise dulse. « Lo es multe sasiante », la dama vea ia replica, stante en media de la sala, con la manos juntada. « Esta sala ta plase a me multe », me ia dise a ela pos un instante de silentia. Ela ia inclina la testa: « Sua custa es des dolares, con des-sinco dolares plu per la comes. » Me ia confirma, a mea turno, con testa, e ia pone mea valis sur la seja. « Nos come a la ora ses, la dama vea ia segue; come de matina a la ora oto; come media a la ora du. A la matina on va velia tu a la ora sete. » Ela ia sorti sin espeta mea responde e ela ia clui la porte con cautis asentuada.

La vieille dame nous mena au premier étage et pénétra avant nous dans une grande chambre dont elle poussa aussitôt les volets. Des platanes obscurcissaient la vue ; une lumière indécise tombait sur le parquet noirci et brillant. On voyait dans un coin un lit à colonnes et dans un autre une table toute simple et une chaise de paille. Tout paraissait d’une propreté méticuleuse, mais cette chambre aurait été mal tenue que je l’aurais prise malgré tout. J’avais hâte d’en finir. « C’est très bien », dis-je à mi-voix. « C’est très suffisant », répliqua la vieille dame qui se tenait au milieu de la pièce, les mains jointes. « Cette chambre me plairait beaucoup », lui dis-je après un instant de silence. Elle inclina la tête : « Le prix en est de dix dollars, plus quinze dollars pour les repas. » Je fis à mon tour un signe de tête, et posai ma valise sur la chaise. « Nous dînons à six heures, reprit la vieille dame, petit déjeuner à huit heures, déjeuner à deux heures. Le matin on vous réveillera à sept heures. » Elle sortit sans attendre ma réponse et ferma la porte avec des précautions marquées.

— Alora », mea acompanior ia dise, el ci no ia abri la boca tra tota acel sena corta do me ia mostra me tan poca desidosa, « esce tu es sasiada?

— Eh bien, dit mon compagnon qui n’avait pas ouvert la bouche pendant toute cette petite scène où j’avais montré si peu de décision, êtes-vous satisfait ?

Me ia es multe contente, ma me ia es surprendeda ce tota es fada tan rapida e – an si me ia es tan esitante a prima – tan simple. Plu, de cuando me ia lasa la casa de mea tio, me no ia ja encontrada cualce ostaculo en mea goles. An tal me ia espeta multe difisiles car lo ia pare a me normal ce on ia ta debe ave alga. Me ia resta multe surprendeda ce tan poca forsas ta es nesesada per cambia vera la aspeta de mea vive e fa ce lo pare autonom. Esce me no ave aora un sala per me?

J’étais très content, mais je m’étonnais que tout se fût fait si vite et, malgré tant d’hésitation de ma part, si simplement. Du reste, depuis que j’avais quitté la maison de mon oncle, je n’avais pas rencontré un seul obstacle à mes desseins. Cependant je m’étais attendu à beaucoup de difficultés parce qu’il me paraissait normal qu’il dût y en avoir. Je demeurai très surpris qu’il fallût si peu d’efforts pour changer tout à fait l’aspect de ma vie et lui donner un air d’indépendance. N’avais-je pas maintenant une chambre à moi ?

Nos ia resta en esta sala asta la ora de la come de sera. Me ia vacui mea valis en cuando mea acompanior, sentante sur la seja, ia es regardante. De ves a ves el ia es demandante sur mea propensas et mea pasatempos, ma con un modo simultan tan franca e tan discreta ce me ta es nongrasiosa si me no ta responde. Frecuente lo cual el ia es demandante ia es parente a me futil e me ia es volente rie per, longo me, esta naivia grande. El ia es demandante sur tota la cosas cual mea valis ia conteni tra cuando me es estraente los, volente sabe esce me ave los de longa, esce los es importante per me, esce me prefere esta plu ca acel. Esta tono no ia es desplasente a me. Me ia es surprendeda e orgulosa ce me interesa tan forte, e me ia es juante detalia ancora plu ca demandada.

Nous restâmes dans cette chambre jusqu’à l’heure du dîner. Je déballai ma valise pendant que mon compagnon, assis sur la chaise, me regardait faire. De temps en temps il me posait des questions sur mes goûts et mes occupations, mais d’une manière à la fois si franche et si discrète que j’aurais eu mauvaise grâce à ne pas lui répondre. Souvent ce qu’il me demandait me paraissait futile et j’avais envie de rire de ce que je prenais pour une grande naïveté. Il m’interrogeait sur tous les objets que contenait ma valise à mesure que je les en tirais, voulant savoir si je les avais depuis longtemps, si je m’y étais attaché, si je ne préférais pas celui-ci à tel autre. Ce ton ne me déplaisait pas. J’étais surpris et flatté qu’on s’intéressât si fort à moi, et je m’amusais à donner plus de détails encore qu’il ne m’en était demandé.

Cuando tota ia es ordinada (pos ce, par un move instintosa de cautia, me ia pone en un pox de mea jaca la enrola de biletas), me ia persepi ce lo ia comensa oscuri e ce on cuasi no plu vide. Me ia vole ensende un lampa de petrolio poneda sur la table, ma lo ia es vacua e me ia trova sola un candela en un portacandela de stanio. Mea acompanior ia es disente no cosa plu, ma me ia divina ce el ia es regardante me; me ia sensa un spesie de embarasa e me ia senti plu comfortosa cuando la lus, an debil, ia comensa lumina sirca nos. Final, el ia leva e ia dise a me: « Tu no ia pensa demanda mea nom, ma, car tu va vide me a veses frecuente e car tu nesesa sabe como nomi me, nomi me Paul. » Pronunsiante esta parolas, el ia presa mea mano e ia parti. Sin regrete, me ia vide el partinte car me ia desira es solitar, e con plaser me ia ordina sur la ximineria la libros cual me ia trae con me. On ia ave Frankenstein par Mary Shelley, La vampir par Byron, novelas par Hawthorne e alga traduis de libros franses, ma acel libros ultima ia es parteninte a mea tio e me ia intende redona los a el a cualce dia. Me ia es multe liada a acel libros. Me ia leje los ja a veses cuantiosa e alga de los ia es en malstate, ma me ia gusta los ancora plu per esta. Lo ia es aveninte frecuente ce me pone alga en mea pox cuando me ia debe sorti; final me ia es plu preocupada par esta des-sinco o dudes volumes fatigada par un usa longa ca par cualce otra cosa en mea vive. Parente me no ia es gustante pone los sur la ximineria con la mesma plaser, si Paul – car tal es sua nom – ta es presente. Parente, ance, cuando me ia estrae los de mea valis, el ia regarda los sin aminia; en cualce caso el no ia dise alga cosa sur los, e no ia prea ce me mostra los a el, lo cual ia pare a me un noncuriosia noncomun.

Lorsque tout fut en ordre (après que par un mouvement instinctif de prudence j’eus glissé dans une poche de ma jaquette le rouleau de billets), je m’aperçus qu’il commençait à faire sombre et qu’on n’y voyait presque plus. Je voulus allumer une lampe posée sur la table, mais elle était vide et je ne trouvai qu’une bougie dans un chandelier d’étain. Mon compagnon ne disait plus rien, mais je devinai qu’il me regardait ; j’en éprouvai une sorte de gêne et je ne me sentis à mon aise que lorsque la lumière, toute faible qu’elle était, se mit à briller autour de nous. Enfin, il se leva et me dit : « Vous n’avez pas songé à me demander mon nom, mais comme vous me reverrez souvent et qu’il faut bien que vous sachiez quel nom me donner, appelez-moi Paul. » En prononçant ces mots il me serra la main et se retira. Je le vis partir sans regret car j’avais envie d’être seul et je m’amusai à ranger sur la cheminée les livres que j’avais emportés avec moi. Il y avait Frankenstein de Mary Shelley, Le Vampire de Byron, des romans de Hawthorne et quelques traductions de livres français, mais ces derniers appartenaient à mon oncle et je comptais les lui rendre un jour. J’étais fort attaché à ces livres. Je les avais lus un très grand nombre de fois et plusieurs d’entre eux étaient en mauvais état, mais je ne les en aimais que plus. Il m’arrivait souvent d’en mettre un dans ma poche lorsque j’avais à sortir ; enfin je pensais plus souvent à ces quinze ou vingt volumes fatigués par un long usage qu’à n’importe quelle autre chose dans ma vie. Il me semblait que je n’aurais pas trouvé le même plaisir à les placer sur la cheminée si Paul, puisque c’était son nom, avait été présent. Il me semblait aussi que, lorsque je les avais sortis de ma valise, il les avait regardés sans indulgence ; en tout cas il n’en avait presque rien dit, et ne m’avait pas demandé de les lui montrer, ce qui me paraissait un manque de curiosité extraordinaire.

Algun ia ajita subita un campaneta en la scalera. Me ia estingui la candela e ia desende a la comeria. Lo ia es un sala alga peti, triste e mal luminada. Un table longa sin covretable ia es ocupante la parte major de la sala e on ia nesesa streti contra la mur per vade sirca lo. Platos larga ia es covrente lo, con caxas grande de pan. Sur la mur un portrae colorida de la jeneral Lee e un copia de un depinta istorial ia es pendente. Me ia senta. Pos alga minutos, car nun ia es veninte, me ia comensa come pan, ma sin apetito e cuasi par noia. Me es propensada a atacas brusca de tristia par causa, longo me, de mea vive solitar. Me estrae me de lo con difisilia car me no conose bon la razona de acel e me sufri multe de lo. Frecuente a la sera acel tristia veni a me e lo pare a me alora ce la note cual desende sur la tera nunca va vade a via. En casos tal, la razona no aida me en alga modo e tota mea pensas sola confirma la despera cual saisi me. Mea recurso es ce me atenta leje.

Quelqu’un agita tout à coup une petite sonnette dans l’escalier. J’éteignis la bougie et descendis à la salle à manger. C’était une assez petite pièce, triste et mal éclairée. Une longue table sans nappe en occupait la plus grande partie et il fallait se serrer contre le mur pour en faire le tour. De grosses assiettes la couvraient ainsi que de grandes corbeilles pleines de pain. Au mur pendaient un portrait en couleurs du général Lee et une reproduction d’un tableau historique. Je m’assis. Au bout de quelques minutes, comme personne ne venait, je me mis à manger du pain, mais sans appétit et, pour ainsi dire, par désœuvrement. Je suis sujet à de brusques accès de tristesse que j’attribue à ma vie solitaire. J’en sors difficilement parce que je n’en connais pas bien la raison et j’en souffre beaucoup. C’est généralement le soir que cette tristesse me vient et il me semble alors que la nuit qui descend sur la terre ne s’en ira jamais. Dans des cas comme celui-là, la raison ne m’est d’aucun secours et toutes mes pensées ne font que confirmer le désespoir qui me saisit. Ma ressource est d’essayer de lire.

Me ia es en la state de mente cual me veni de descrive cuando me ia comensa come pan, espetante ce on servi mea come de sera. Me ia regrete subita lo cual me ia fa; me ia vide tota la vantajes de mea vive pasada, la asentia completa de preocupas vera, mea libria per emplea mea tempo como me intende. Perce donce me ia abandona tota esta? Car mea tio ia es constrinjente ce me pasa a cada dia un duiora noiante en sua biblioteca!

Je me trouvai tout d’un coup dans l’état d’esprit que je viens de décrire quand je me mis à manger du pain, en attendant qu’on me servît mon dîner. Je regrettai tout à coup ce que j’avais fait ; je vis tous les avantages de ma vie passée, l’absence complète de soucis véritables, la liberté que j’avais d’employer mon temps comme je l’entendais. Pourquoi donc avais-je abandonné tout cela ? Parce que mon oncle me faisait passer tous les jours une demi-heure ennuyeuse dans sa bibliothèque !

Parente la pan cual me ia es engolinte ia vade a sofoca me. Final un joven fem negra ia abri la porte e ia clui lo con pede. Ela ia trae un plato cual ela ia pone sur la table, regardante me con un aspeta de desfida. Ela ia es vestida de tela bandetosa e ia es paseante con sua mal sapatos liscante sur solo. Pico ante ce el sorti, ela ia pone sua mano sur sua boca per asconde un rie subita e ia clui rapida la porte pos ela. Me ia oia un vose desaprobante ela.

Il me semblait que le pain que j’avalais allait m’étouffer. Enfin une jeune négresse ouvrit la porte et la referma du pied. Elle portait un plat qu’elle posa sur la table en me regardant d’un air de méfiance. Elle était vêtue de toile rayée et marchait en traînant ses savates. Au moment de ressortir elle appliqua sa main sur sa bouche pour étouffer un rire subit et ferma vivement la porte derrière elle. J’entendis une voix qui la grondait.

Me ia come cuasi no cosa e ia reasende a mea sala la plu temprana posible. Un foco de rametas ia es ensendeda en mea asentia, car la note ia es fresca. On ia recambia ja ance la candela par un lampa de cerosen con un globo grande de vitro mate. Me ia prosimi mea seja a la foco e me ia estrae de mea pox un libro peti cual me ia abri acaso; a pos, me ia comensa leje lo, en cuando me es comente la du pomas cual composa mea deser.

Je ne mangeai presque rien et remontai à ma chambre le plus tôt qu’il me fut possible. On y avait allumé un feu de bourrées pendant mon absence, car la nuit était fraîche. On avait aussi remplacé la bougie par une lampe à gros globe de verre mat. J’approchai ma chaise du feu et je sortis de ma poche un petit livre que j’ouvris au hasard ; puis je me mis à le lire tout en mangeant les deux pommes qui constituaient mon dessert.

Me ia es lejente tra sirca un ora cuando mea ami nova ia entra en mea sala. Me no ia oia el asendente, e me ia es tan surprendeda, vidente subita el ante me, ce el ia demanda a me si el asusta me. El ia investiga en segue sur lo cual me ia es lejente; me ia presenta mea libro a el: lo ia es un tradui de un novela franses. El ia leva sua spalas e ia redona lo a me pronto. Me ia repone lo en mea pox.

Je lisais depuis près d’une heure quand mon nouvel ami entra dans ma chambre. Je ne l’avais pas entendu monter et je fus si surpris de le voir tout à coup devant moi qu’il me demanda s’il me faisait peur. Il s’informa ensuite de ce que je lisais ; je lui tendis mon livre : c’était une traduction d’un roman français. Il haussa les épaules et me le rendit aussitôt. Je le remis dans ma poche.

Sua fas ia ave un aspeta tan calma e tan firma ce me ia regarda el con plaser, en esta momento de nonsertia. Me ia comprende ce mea tristia presedente, cisa, ia es causada par sua asentia, car me ia recoraji vidente el, e me ia grasia car el ia veni. El mesma ia es parente felis con me e desirante parla. El ia esplica ce el ia come en vila e ce el intende xerca un sala a la matina de doman; en segue, el ia demanda a me con un pare de interesa grande lo cual me intende studia a esta anio. Me ia responde bonvolente, car me ia es sentinte min timida con el e me ia informa el, multe detaliosa, sur projetas cual, per la plu, me ia es forminte alora mesma e acaso. Pico e pico me ia vade a nara a el mea fuji e, en un modo alga natural, me ia reporta alga avenis de mea vive pasada. El ia es stante ante me, apoiante a la table, e escutante me atendosa. De ves a ves el ia es interompente me, demandante a me esplicas sur alga detalias cual me ia nara tro rapida. Final me ia vide ce el es seguente mea reporta con interesa. Me ia senti multe comfortosa, en esta confesa fada ante un nonconoseda, e me ia es parente lejeri tal per cuantiosa cosas pesosa. Parente, ance, mea vive, o, plu esata, un parte noiante e mediocre de mea vive, ia es fininte, e un otra, plu felis e plu ativa, ia es comensante a esta sera mesma. An tal me no ia pote acusa me de cualce fali grave, ma par acel esta ia apare a me como un fali, como un tipo de peca de omete. Me ia demanda a me, a la ves prima, perce me no ia sufri alga tentas misteriosas de cual la Scrivedas parla, e lo ia pare a me ce alga cosa nonconoseda, simultan bon e temable, ia manca a mea jovenia. Me ia ta vole ave pecas degradante per confesa e me crede ce sola un respeta natural de la veria impedi ce me inventa alga.

Son visage avait un air si calme et si ferme que je pris plaisir à le regarder dans ce moment d’incertitude. Je me rendis compte que ma tristesse de tout à l’heure était peut-être due à son absence, car je repris courage en le voyant et je le remerciai d’être venu. Lui-même paraissait heureux d’être avec moi et en humeur de parler. Il m’expliqua qu’il avait dîné en ville et qu’il avait l’intention de chercher une chambre le lendemain matin, puis il me demanda d’un air de grand intérêt ce que je comptais étudier cette année. Je lui répondis d’autant plus volontiers que je me sentais moins timide avec lui et je lui fis connaître dans le plus grand détail des projets dont la plupart étaient formés sur-le-champ et par hasard. Insensiblement j’en vins à lui raconter l’histoire de ma fuite et d’une manière assez naturelle je lui fis la relation de plusieurs circonstances de ma vie passée. Il se tenait devant moi, appuyé à la table, et m’écoutait attentivement. De temps en temps il m’interrompait et me demandait de lui expliquer certains détails sur lesquels je passais trop vite. Enfin je voyais qu’il suivait mon récit avec intérêt. Je trouvai beaucoup de réconfort dans cette confession que je faisais à un inconnu et il me semblait que je m’allégeais ainsi du poids d’un grand nombre de choses. Il me semblait aussi que ma vie, ou plutôt une partie ennuyeuse et médiocre de ma vie, prenait fin et qu’une autre, plus heureuse et plus active, allait commencer ce soir même. Cependant je ne pouvais m’accuser d’aucune faute grave, mais cela précisément m’apparaissait comme une faute, comme une espèce de péché d’omission. Je me demandai pour la première fois comment il se faisait que je n’eusse pas souffert des tentations mystérieuses dont parlent les Écritures et il me semblait que quelque chose d’inconnu, à la fois bon et redoutable, avait manqué à ma jeunesse. J’aurais voulu avoir des péchés humiliants à avouer et je crois que seul un respect naturel de la vérité m’empêchait d’en inventer.

Cuando me ia silenti, Paul ia leva e ia regarda me, muda. Vidente sua oios fisada a me, me ia pensa, car on ia ave tan severia en los: « Me no ta vole ave alga disputa con tu. » Ma me ia susta acel regarda con un calma interna cual surprende me mesma. « Alora, mostra a me tua libros », el ia dise a me final. Me ia parla ja multe sur los en efeto. « Asi los es », me ia responde, mostrante los sur la ximineria. E, afin el pote vide los plu clar, me ia leva e ia lumina los con la lampa.

Quand je me tus, Paul se redressa et me regarda en silence. En voyant ses yeux fixés sur moi je pensai, tant il y avait de sévérité en eux : « Je ne voudrais pas avoir de différend avec toi. » Mais je soutins ce regard avec une tranquillité intérieure qui me surprit moi-même. « Montrez-moi donc vos livres », me dit-il enfin. Je lui en avais beaucoup parlé en effet. « Les voilà », répondis-je en les montrant sur la cheminée. Et pour qu’il pût mieux les voir, je me levai et les éclairai avec la lampe.

El ia regarda los per un momento, ma me no ia leje en sua fas cualce move de plaser la plu lejera. Me ia loda me como si me ia trova final en lo un vantaje contra el.

Il les regarda un instant, mais je ne lus pas dans son visage le plus léger mouvement de plaisir. Je m’en félicitai comme d’un avantage que je me découvrais enfin sur lui.

« Esce tota es ala? », el ia demanda cuando el ia fini sua esamina.

Me ia confirma con testa.

« Tu oblida lo cual tu ia pone en tua pox.

— Lo es vera », me ia responde, « nos pote pone lo con la otras. »

E me ia fa con lo la libro ultima de la linia. Nos ia separa pos corta, con la deside ce nos va revide lunlotra a la dia seguente.

« Est-ce tout ? » demanda-t-il lorsqu’il eut fini son inspection. Je fis un signe de tête. « Vous oubliez celui que vous avez mis dans votre poche. - C’est vrai, répondis-je, nous pouvons le mettre avec les autres. » Et j’en fis le dernier de la rangée. Nous nous quittâmes peu après, non sans avoir décidé de nous revoir le lendemain.

Manoscrito de Daniel O’Donovan (Parte 1, Sonia)

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Lo ia es automatada jenerada de la paje corespondente en la Vici de Elefen a 16 maio 2024 (21:21 UTC).